Des dépêches d’octobre-novembre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 29 novembre 2021

Affichage environnemental sur la viande

Alors que la loi « Résilience & Climat » prévoit un étiquetage environnemental qui devra informer dès 2022 les consommateurs sur l’empreinte écologique des produits alimentaires, Interbev s’était inquiété que cet affichage repose sur la seule Analyse du Cycle de vie des produits. En effet, suivant cette méthode, une vache d’un feed-lot américain aurait un score environnemental meilleur qu’une vache vivant dans une exploitation du Massif central et pâturant sur de vastes prairies !
Aussi après la remise des conclusions des expérimentations réalisées sur l’affichage environnemental, Interbev annonce son soutien au Planet-score, développé par l’Itab et ses partenaires. Selon l’interprofession, il « constitue la seule alternative crédible et compréhensible, face aux projets d’affichage reposant sur la seule Analyse du Cycle de Vie (ACV) ». En effet, cette méthode prend davantage en compte les impacts positifs de la production de viande comme le stockage de carbone permis par les prairies, ou encore le maintien de la biodiversité, la qualité de l’eau et des sols.(dépêche TNC 09/11).

Situation concernant la vente de Grignon

L’État met fin à son projet contesté de vente du domaine de Grignon, berceau de l’agronomie française qui accueille l’école AgroParisTech, au promoteur immobilier Altarea Cogedim. Une nouvelle procédure de cession du domaine « sera lancée au second semestre 2022, a indiqué la Préfecture qui précise que cette décision « ne remet pas en cause le calendrier prévu pour l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay », dans l’Essonne, en 2022. (dépêche AFP 15/11).

Avenir de l’élevage en Bretagne

La chambre régionale d’agriculture de Bretagne, première région d’élevage en France, s’inquiète pour l’avenir de ces productions en raison en particulier de « l’usure économique et morale » des agriculteurs. « La tentation d’arrêter l’élevage n’est plus taboue », écrivent les présidents de la Chambre dans une longue lettre ouverte rendue publique vendredi et adressée notamment au ministre de l’agriculture et aux élus de la région. « Les revenus de l’élevage sont toujours à la peine et inférieurs aux revenus des filières végétales », relève la Chambre qui voit se profiler « une végétalisation rampante ». En clair, la production animale ne rémunérant plus assez, les élevages commencent à être remplacés par des céréales, plus rémunératrices…
L’élevage mérite d’« être mieux connu et compris dans son rôle économique dans les territoires, y compris dans son traitement médiatique (…) C’est maintenant que l’espoir d’un rebond doit être donné aux éleveurs : un espoir politique, un espoir économique, un espoir social et sociétal pour les jeunes générations », concluent-ils. Au niveau national, la Bretagne fournit 57 % des porcs, un tiers des poulets de chair, 45 % des œufs et 20 % du lait. Cette production fait de l’agroalimentaire un des principaux pourvoyeurs d’emplois en Bretagne. (dépêche AFP 128/11).

PAC

Le Parlement européen a adopté mardi la nouvelle Pac, destinée à « verdir » l’agriculture, malgré l’opposition des écologistes et d’une partie de la gauche qui ne la jugent pas à la hauteur des ambitions environnementales de l’UE. (dépêche AFP 23/11).

Communication

L’association Terre de liens a initié, le 15 novembre, la campagne de communication "Sans paysans, on fait comment ?", sur son site internet. terredeliens.org et à la radio. Objectif : inciter à l’adhésion et au don, afin de faciliter la transmission/reprise de foncier et de fermes. Pour porter son message, elle a choisi Guillaume Canet, très engagé dans la défense du monde agricole depuis son rôle dans le film "Au nom de la terre".
Chaque semaine, 100 fermes disparaissent en France, soit 44 000 ha/an de perdu pour l’agriculture et près de 1,9 million d’exploitations en moins depuis 1960. Des chiffres qui alarment Terre de liens, d’autant que d’ici 10 ans, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite.
Créée il y a près de 20 ans, l’association s’efforce de préserver les terres agricoles et de faciliter leur transmission à des jeunes agriculteurs s’installant en agriculture biologique (93 % des exploitations acquises par Terre de liens sont labellisées, 7 % sont en conversion), appuyée dans ses missions par une fondation et une foncière mises en place depuis. 7 000 ha ont été ainsi protégés, ayant permis l’installation de 150 producteurs. (dépêche TNC 23/11).