Des dépêches de juillet 2018 du site agrisalon à consulter sur : www.agrisalon.com

publié le 29 juillet 2018

Le nombre d’exploitations agricoles baisse toujours, mais moins rapidement

La France métropolitaine comptait en 2016 un peu moins de 440 000 exploitations agricoles, soit 11 % de moins que lors de leur dernier recensement en 2010, mais leur surface était supérieure, selon Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture. En 2016, une exploitation agricole disposait en moyenne de 63 hectares, soit 7 hectares de plus qu’en 2010 et 20 de plus qu’en 2000. Le recul du nombre d’exploitations agricoles entre 2010 et 2016 s’est cependant déroulé à un rythme ralenti par rapport à la décennie précédente : - 1,9 % par an contre - 3 % entre 2000 et 2010. La baisse du nombre d’exploitations est plus marquée pour les filières d’élevage où elle atteint - 15 %, et notamment dans les élevages de bovins mixte lait et viande (- 34 %) ou en porcins et volailles (- 26 %). Les fermes combinant culture et élevage sont elles aussi de moins en moins nombreuses (- 22 %) alors que celles spécialisées en production végétale résistent mieux et représentent désormais une exploitation sur deux. (dépêche du 28/06).

Le plan Ambition Bio 2022

Le gouvernement a présenté lundi son plan pour atteindre l’objectif de 15 % de surface agricole utile en agriculture biologique d’ici à 2022, contre 6,5 % actuellement. Il doit permettre de développer la production et la consommation de bio et de structurer les filières, a expliqué le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert. Il doit également faciliter le renforcement de la recherche, de la formation des acteurs et l’adaptation de la réglementation, Pour les producteurs, le plan rendra « plus lisibles et visibles » les dispositifs d’aides pour inciter à la conversion des exploitations. Du côté des consommateurs, le plan devra permettre d’atteindre l’objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective publique, mais également de développer l’offre en restauration commerciale. Mais le financement de ce plan suscite des doutes chez certaines associations et syndicats agricoles. (dépêche du 26/06).

Agriculture durable La FNSEA et WWF France s’engagent ensemble

Le principal syndicat agricole français FNSEA et l’ONG de défense de l’environnement WWF France ont, au moins provisoirement, enterré la hache de guerre en signant vendredi un « manifeste commun » pour une agriculture « prospère et durable », lors du forum Planet A à Châlons-en-Champagne (Marne). Au chapitre des points communs, il a cité la lutte contre l’artificialisation des sols, le développement de la méthanisation, la juste répartition de la valeur entre tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire et la protection des agriculteurs contre d’autres agricultures « que nous ne souhaitons pas importer ». (dépêche du 29/06).

L’aquaculture affirme sa prééminence dans les assiettes

La production totale de poissons, toutes origines confondues, s’est élevée à 171 millions de tonnes en 2016, dans laquelle l’aquaculture a représenté près de 53 % du poisson consommé par l’homme. « Avec des captures de pêche relativement stables depuis la fin des années 1980, l’aquaculture a assuré à elle seule, continuellement, la croissance impressionnante de l’offre de poisson pour la consommation humaine », soulignent les auteurs du rapport. Entre 1961 et 2016, l’augmentation annuelle de la consommation de poissons par l’homme a excédé l’augmentation de la population elle-même (+ 3,2 % contre + 1,6 %), surpassant également l’augmentation de la consommation de viande (+ 2,8 %). La consommation annuelle par habitant de la planète est passée de 9 kilos en 1961 à 20,2 kilos en 2015. (dépêche du 09/07).

Quelle transmission en élevage en 2025 ?

Le ministère de l’agriculture a réalisé une étude sur la transmission des élevages en 2025 afin de pouvoir réfléchir d’ici là et proposer des outils adaptés pour accompagner cette phase cruciale de la vie d’une exploitation. Quatre scénarios, plus ou moins optimistes, sont envisagés. (dépêche du 02/07).

Charte Duralim

Dans le cadre des réflexions en France sur la lutte contre la déforestation importée, la charte Duralim rassemble des acteurs de la nutrition animale désireux de garantir la durabilité de leurs matières premières. 61 entreprises ont signé cette charte et s’engagent à garantir la durabilité de leurs approvisionnements en matières premières produites en France et importées. Leur objectif est de s’approvisionner de façon durable tout en limitant la déforestation, au plus tard en 2025. (dépêche du 06/07).

Lait de foin

Très développée en Autriche, la filière « lait de foin » devrait débarquer en France. Le principe est simple : proposer aux consommateurs un lait issu de vaches nourries à 75 % d’herbe pâturée ou de foin, sans aliments fermentés ni OGM contre une meilleure rémunération des producteurs. Cette filière sera la première STG laitière (Spécialité traditionnelle garantie) à faire son apparition en France. (dépêche du 26/07).

Loups

La FNSEA, les chambres d’agriculture et les associations d’éleveurs ont demandé à l’État d’autoriser un renforcement des mesures contre les attaques de loups, dans une lettre adressée au Préfet coordonnateur. L’augmentation de la population de loups adultes observée par l’Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS) à la sortie de l’hiver 2018 (430 loups dénombrés à ce jour, soit une augmentation de 20 % depuis l’année dernière) et les naissances nombreuses de louveteaux qu’elle génère se traduisent par une recrudescence des attaques du prédateur sur les troupeaux, rappellent les organisations agricoles. Or « force est de constater que les tirs de défense simple accordés aux éleveurs ne permettent pas d’assurer une protection satisfaisante des troupeaux ». (dépêche du 24/07).