Des dépêches d’octobre 2018 du site agrisalon à consulter sur : www.agrisalon.com
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Dans un marché en recul, la guerre au jambon est déclarée
En 2017, la consommation de jambon blanc, produit phare de la charcuterie française, a reculé de 2,2 % en volume. Moins de sel, moins de nitrites, plus de bio, antibiotiques pas automatiques : les principaux fabricants français de jambon se sont lancés dans une course à la vertu, afin de contrecarrer un recul continu des ventes. Le seul obstacle à cette cour assidue au consommateur réside dans l’incapacité à fabriquer des produits bio et locaux, faute de matière première. En absence d’une filière bio française, les fabricants sont, pour l’heure obligés, de s’approvisionner quasi-exclusivement au Danemark. (dépêche du 30/09/2018)
Bien-être animal : Plus de droit à l’erreur sur l’étourdissement des animaux en abattoir
Les abattoirs, pointés du doigt à de nombreuses reprises, devraient bientôt pouvoir s’équiper de Cet’automatique : un outil qui contrôle l’étourdissement des animaux de façon automatique et fiable. Ce contrôle qui se faisait jusqu’alors de manière aléatoire ou seulement en cas de doute sera alors systématique : sur les chaines, plus aucun animal ne devrait donc être saigné sans être correctement étourdi. (dépêche du 01/10/2018)
Race de porc quasi disparue
la célèbre charcuterie lyonnaise Sibilia oeuvre à la relance du Mangalitza, une race de porcs hongrois pratiquement disparue mais réputée pour son lard, en partenariat avec un couple d’éleveurs isérois. Le Mangalitza est une race ancienne, mi-cochon, mi-sanglier, créée en Hongrie à l’aube du XIXe siècle. Ce porc à poil dru a failli disparaître après la Seconde Guerre mondiale car trop peu prolifique et de croissance trop lente : il faut en effet 18 mois pour obtenir une carcasse de 80 à 100 kilos contre cinq mois pour un porc industriel (dépêche du 03/10/2018)
Lait de bufflonnes : antidote à la crise pour des éleveurs du Massif central
C’est pour résister à la crise et se diversifier qu’un groupement d’agriculteurs du sud du Massif central a fait le pari audacieux d’élever des bufflonnes, dont le lait est un des plus chers du marché. Réunis au sein du groupement d’intérêt économique Châtaigneraie, à cheval entre Lot, Cantal et Aveyron, 52 producteurs (dont huit chargés uniquement des bufflonnes disposent du plus grand cheptel de France, soit 560 têtes sur les quelque 2 500 recensées dans l’Hexagone. Une partie de la collecte est transformée en deux fromages affinés : le Piastrellou, une pâte molle mi-vache mi-bufflonne, et un bleu de bufflonne, vendus sous la marque « l’Éleveur Occitan. Le reste du lait est livré à des transformateurs qui produisent des mozzarellas estampillées « made in France. (dépêche du 03/10/2018).
Éleveurs et industriels de la viande du Massif Central créent une marque basée sur l’herbe
La marque commune de viande, 1886, qui se veut environnementale et équitable, et dont le nom correspond à l’altitude du Puy de Sancy, point culminant du Massif Central, devrait être disponible dans les bacs ou les restaurants début 2019. De la taille de l’Irlande, le Massif Central, première prairie d’Europe héberge plus d’un tiers du cheptel bovin français destiné au marché de la viande. Plus de 10 000 éleveurs sont potentiellement concernés par le projet. Le cahier des charges des côtes de bœuf 1886 prévoit que les éleveurs aient au moins 70 % de prairie, qu’ils n’exploitent pas plus de 100 animaux par humain installé sur l’exploitation, que l’alimentation se fasse sans supplément OGM, et que le pâturage des animaux soit obligatoire. (dépêche du 05/10/2018)
De la laine de brebis au matelas
Le défi d’éleveurs lorrains : Valoriser la laine de brebis en fabriquant des matelas, oreillers, sur-matelas, couettes ou canapés : à Allain (Meurthe-et-Moselle), treize éleveurs lorrains ont créé une coopérative dynamique, qui emploie déjà quatre anciens chômeurs de longue durée. La toison des brebis - Texel, Suffolk, Hampshire et Romane, des races rustiques au pelage gonflant - est collectée auprès des éleveurs dans un rayon de 50 km entre la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et les Vosges. Six tonnes ont été ramassées cette année et l’objectif est d’atteindre 15 tonnes. Les tout premiers matelas sont sortis de l’atelier de la coopérative en juin dernier. (dépêche du 14/10/2018)
Quota d’abattage de loups relevé à 53 têtes
Le quota d’autorisations de prélèvements avait été fixé à 10 % de la population de loups en France, soit 43 loups pour 2018. Le quota étant atteint avant la fin de l’année, la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le plan loup au niveau national, a décidé dans un arrêté en date du 16 octobre de permettre le « prélèvement » de « 8 spécimens » supplémentaires, « correspondant à 2 % de l’effectif moyen de 430 loups estimés. Au niveau national, les attaques de loups seraient en léger repli : au 21 septembre, il y a eu 8 400 bêtes tuées, contre 8 .800 un an plus tôt, selon le sous-préfet de Die. Des chiffres à la baisse alors que, dans le même temps, le suivi estival 2018 laisse apparaître une augmentation « significative » de 16 % du nombre de meutes. (dépêche du 20/10/2018)
Viande en crise : la filière défend son bifteck :
Augmentation du bio, du bien-être animal, accent sur l’élevage extensif et herbager, développement du steak haché haut de gamme ou de viandes maturées : le Salon international de l’alimentation (Sial), qui a ouvert dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), met l’accent sur les efforts mis en œuvre par les professionnels pour permettre aux carnivores de manger mieux. Même s’ils mangent moins. Le recul de consommation touche surtout la viande bovine. En cinq ans, elle a baissé de 6,5 %, chaque Français ne consommant plus que 22,8 kilos de steaks et de pot-au-feu par an en 2017 contre 24,4 kilos en 2012, selon les statistiques de l’Institut de l’élevage (Idele). La consommation de mouton a très légèrement ralenti, à 2,4 kilos par an et par personne contre 2,8 cinq ans avant. Celle de porc s’est maintenue à 33 kilos et celle de volaille a augmenté à 27,8 kilos contre 26. (dépêche du 21/10/2018)
Vers une fusion deux organismes de recherche en agriculture, alimentation et environnement
L’Institut national de recherche agronomique (INRA) et de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) devraient fusionner début 2020, selon un rapport remis mercredi aux ministres de la Recherche et de l’Agriculture par les présidents des deux instituts. Est mis en évidence le « consensus » et la « complémentarité » des équipes, qui seraient à même de travailler efficacement sur la transition technologique et agroécologique de l’agriculture pour lui permettre de s’adapter aux enjeux de demain : produire pour nourrir davantage de gens tout en protégeant la planète. L’INRA emploie environ 8400 personnes et l’IRSTEA environ 1500. (dépêche du 17/10/2018)