Des dépêches de janvier et février 2019 du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com
Contenu
Marchés agricoles
La valorisation des productions agricoles, un enjeu majeur pour les filières françaises dans les années à venir, s’est retrouvé au centre des débats du dernier colloque de la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire fin 2018. Allier circuits de proximité et marchés mondiaux : dans les années à venir, les filières agricoles françaises devront jouer sur ces deux tableaux, qui peuvent paraître antagonistes. La valorisation des différentes productions en dépend. (dépêche TNC 18/01/2019)
Indépendance protéique de la France
AgriDées a présenté une note d’analyse sur la production de protéines en France et en Europe, l’un des enjeux majeurs pour l’avenir de l’agriculture. Le think tank y défend une « nouvelle approche » pour « satisfaire les besoins nutritionnels des humains et des animaux » en France et en Europe. Une nouvelle approche dans laquelle il suggère une incitation à la production d’herbe et une réorientation de la recherche variétale sur le colza - en se focalisant sur le taux protéique et non la teneur en huile - ainsi qu’une meilleure communication et une plus grande transparence. (dépêche TNC 15/01/2019)
Luzerne
Le 5 février 2019, lors de sa journée technique, la filière luzerne déshydratée présentait les thèmes de ses travaux de recherche et développement. Parmi les plus opérationnels pour les agriculteurs et clients de la filière, on retrouve le plan protéines, l’ouverture au bio, la nutrition du cheval et l’empreinte carbone. (dépêche TNC 13/02/2019)
Filière protéines végétales
La France veut faire de la recherche d’une plus grande autonomie protéique une priorité européenne. Le ministre de l’agriculture a réuni lundi 11 février 2019 les acteurs de la filière française des protéines végétales en vue d’élaborer une « stratégie nationale ». Cette concertation nationale d’une durée de trois mois vise à « identifier les actions que les acteurs peuvent mener conjointement, sur la base des plans de filière existants », et « établir un diagnostic de la dynamique de recherche actuelle ». La stratégie nationale devra ensuite être intégrée au plan protéique européen soutenu par la France. (dépêche TNC 11/02/2019)
Agriculture biologique
Le nombre de conversion en agriculture biologique en 2018 a atteint un niveau historique, s’établissant à 6 200 exploitations. Maintes fois dénoncée, la question du retard de paiement des aides gérées conjointement par l’Etat et les régions, met de nombreuses exploitations dans des difficultés financières.
Les grandes cultures bio en plein essor en France et en Europe
Depuis 2015, les surfaces de grandes cultures bio enregistrent une forte progression en France, avec environ 65 000 ha supplémentaires chaque année. Fin 2017, 392 844 ha de grandes cultures (environ 14 000 fermes) sont engagés en bio, soit 3,3 % des surfaces nationales. La croissance des surfaces engagées en 2018 est estimée à près de 20 %. En agriculture bio, l’assolement est nettement plus diversifié, avec une présence accrue de céréales secondaires, de soja, d’associations céréales-légumineuses, de protéagineux, de légumes secs et une introduction plus régulière de luzerne dans la rotation (dépêche TNC 24/01/2019)
Lait bio
La collecte de lait de vache biologique a atteint un « niveau record en 2018 », en hausse de 30 % par rapport à 2017, a indiqué l’organisme public Franceagrimer mercredi. Au total, près de 837 millions de litres de lait bio ont été produits dans les fermes d’élevage françaises l’an passé. « Ceci engendre une augmentation des fabrications de produits laitiers bio. L’essor des achats des ménages pour leur consommation à domicile permet d’absorber la hausse de production ce qui limite le repli du prix payé aux producteurs » a ajouté l’organisme. (dépêche AFP 17/01/2019)
Du lait frais et bio à Ouessant
Ouessant a lancé un appel à candidatures pour l’installation sur ses terres en friche d’un éleveur en mesure d’approvisionner en produits laitiers biologiques les 800 habitants de cette commune située au large du Finistère. (dépêche AFP 04/02/2019)
Le risque d’industrialisation guette l’agriculture biologique
L’alimentation biologique n’a jamais été aussi consommée en France. Mais une nouvelle réglementation européenne risque de diluer le label, en donnant plus de place à la grande distribution. Au point de susciter quelques inquiétudes des tenants d’une agriculture biologique maîtrisée. Article de Laurence Girard, in Le Monde 22 février 2019, Eco Entreprise page 3).
Produire plus de lait
La ferme expérimentale des Trinottières (Maine et Loire) a mis en place un essai pour comparer deux possibilités afin de produire plus de lait : augmenter la productivité par vache ou traire plus de vaches. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la stratégie « plus de vaches » semble être la moins coûteuse. En effet, ce lait supplémentaire sera alors produit par la ration fourragère et non pas par des concentrés coûteux. (dépêche TNC 14/01/2019)
Système herbager
Dans le Massif Central, l’Inra de Laqueuille abrite une vingtaine de bovins allaitants à la robe noire. Ces animaux sont issus du croisement entre une race rustique (la Salers) et une race précoce et herbagère (l’Angus). Ils font l’objet d’une expérimentation visant à produire de la viande dans un système herbager, autonome et économe. Si la finition des jeunes bovins à l’herbe s’avère possible, la responsable du projet Salamix, Karine Vazeille, explique que « ces petites carcasses sont mal valorisées en filière classique car elles ne sont pas adaptées aux chaines d’abattage ». En France, les chaînes d’abattages sont conçues pour des carcasses de taurillons d’environ 420 kg. (dépêche TNC 15/01/2019)
Du murier blanc dans la ration des vaches allaitantes
Cette année, beaucoup d’éleveurs ont subi la sécheresse estivale de plein fouet. Et s’ils se tournaient vers le pâturage d’arbres pour palier ce déficit de fourrage ? C’est ce que testent des éleveurs ariégeois en collaboration avec la chambre d’agriculture en implantant des parcelles de mûrier blanc. (dépêche TNC 22/01/2019)
Toujours moins d’agriculteurs en France
Selon les chiffres de la MSA, le nombre de chefs d’exploitation agricole s’est réduit à 448 500 (- 1 %) en 2018. Il y a dix ans, en 2008, la France comptait encore 514 000 agriculteurs. Le pays perd entre 1,5 % et 2 % de chefs d’exploitation par an et les installations de nouveaux agriculteurs ne compensent toujours pas les départs. L’érosion est due principalement à deux facteurs. Lors des départs en retraite, les exploitations ne sont pas reprises une pour une, de nombreuses commissions départementales chargées d’attribuer les terres privilégiant les agrandissements d’exploitation. L’artificialisation des terres en zones péri-urbaines et l’augmentation des forêts en général en France contribuent aussi à réduire le nombre d’exploitations Selon les mêmes sources, 14 319 nouveaux agriculteurs ou agricultrices se sont installés en 2017, soit 173 de plus qu’en 2016. Les deux tiers (9 533) avaient moins de 40 ans, la barre qui détermine le statut de jeune agriculteur et permet d’accéder aux aides. (dépêche AFP 29/01/2019)
Solidarité Paysans
Face aux difficultés financières des agriculteurs, débouchant parfois sur des suicides, l’association Solidarités Paysans, parvient à remettre le pied à l’étrier de plus de la moitié des 3 000 familles qu’elle accompagne chaque année, indique à l’AFP son vice-président Jean-François Bouchevreau. Solidarité Paysans est un réseau associatif de 1 000 bénévoles et 80 salariés, implanté dans la quasi-totalité des départements français. (dépêche AFP 23/02/2019)
Les agriculteurs et agricultrices, surtout les éleveurs et éleveuses, sont beaucoup plus enclins à subir des dépressions ou des burn-out que le reste de la population, selon deux études distinctes et partielles parues vendredi, veille du Salon de l’agriculture.
Chez les exploitants, la dépression touche 13,6 % des hommes et 19,1 % des femmes, selon une étude de Santé Publique France conduite depuis 2010 dans cinq départements (Bouches-du-Rhône, Finistère, Pas-de-Calais, Pyrénées-Atlantiques et Saône-et-Loire) et parue vendredi. Chez les salariés agricoles, elle affecte 14,7 % des hommes et 21,2 % des femmes, selon la même étude. Dans le reste de la population, les dernières statistiques sur la dépression, publiées par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France en octobre, faisaient état d’un « épisode dépressif » chez 9,8 % des 18-75 ans en 2017. (dépêche AFP 22/02/2019)
Etiquetage des produits alimentaires
Un an après son lancement officiel, la démarche « Ferme France » compte apposer d’ici fin 2019 sa « note sociétale », construite sur la base de plusieurs centaines de critères – environnement, bien-être animal, équité, traçabilité, entre autres – sur quatre produits emblématiques : le lait, le porc, le poulet et le pain. Les 33 organisations – des acteurs de la chaîne alimentaire – associées à ce projet, entendent, à terme, faire de cette « étiquette de notation sociétale » la référence collaborative pour évaluer la performance sociétale des produits issus de la production agricole. (dépêche TNC 05/02/2019)
Œufs
Pour la première fois, les œufs issus d’élevages alternatifs représentent plus de la moitié des œufs vendus en hypers et supermarchés, avec 51,8 % de part de marché en volume, contre 49,1 % en 2017 », a annoncé lundi le CNPO (interprofession des œufs). Les œufs issus des poules élevées au sol progressent à + 15,8 % en volume, les œufs bio à + 12,4 % et les œufs de plein air à + 6,3 %. Quant aux œufs standard, ils enregistrent un recul de – 3,4 % en volume sur un an. (dépêche AFP 18/02/2019)
Filière volaille de chair
La toute nouvelle interprofession de la volaille de chair, Anvol, estime les besoins d’investissements de la filière à 2,7 milliards d’euros dans les cinq ans pour atteindre ses objectifs, dont le principal est la reconquête du marché français. En 2017, sur l’ensemble de la consommation française de poulet, plus de 40 % était importée. (dépêche AFP 19/02/2019)
Lancement d’un site dédié au loup en France
Pour répondre aux questions posées par l’extension du canidé dans l’Hexagone, qui ne se fait pas sans générer des crispations, l’ONCFS a lancé un site internet dédié. « Il faut réussir à avoir des données objectives, détaillées » sur la présence du loup, dont « on ne sait pas tout », a poursuivi Olivier Thibault, directeur général de l’ONCFS. « Il nous manquait un site de référence », Ce site, www.loupfrance.fr, présente une fiche d’identité du loup, des éléments sur son comportement, sur la réglementation qui entoure cette espèce protégée, ainsi que des cartes sur sa présence sur le territoire, des explications sur la manière dont sa population est suivie par l’ONCFS, une présentation des dispositifs de protection des troupeaux…(dépêche AFP 20/02/2019)