Des dépêches de septembre/octobre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 24 octobre 2023

Le caisson ; l’avenir de l’abattage à la ferme

À l’occasion du Sommet de l’élevage 2023, la Confédération paysanne et le réseau Fevec (Fédération des éleveurs et vétérinaires en convention) ont présenté leurs travaux sur l’abattage des bovins à la ferme. Après le placement en redressement judiciaire du premier abattoir mobile français en décembre 2022, éleveurs et vétérinaires ont repris le flambeau. « L’abattoir mobile a ouvert la voie de l’abattage à la ferme. Nous voulons maintenant capitaliser sur cette expérience pour que les éleveurs puissent se réapproprier la mise à mort de leurs animaux », lance Emilie Dequiedt, élue de la Confédération paysanne (dépêche TNC 16/10).

L’OS Normande se réinvente pour freiner la décapitalisation

Depuis plusieurs années, l’OS Normande œuvre pour limiter la baisse du cheptel. Entre appuis techniques, mise en place d’un standard de race ou encore pistes pour la commercialisation des bovins, la race parvient peu à peu à enrayer la baisse du cheptel.
Entre 2009 et 2019, la race normande a été confrontée à une baisse de 30 % de ses effectifs. Mais l’OS Normande entend bien remettre la race à la robe tricolore au goût du jour. De 900 adhérents en 2021, il est passé à 1 400 en mars 2023 et compte dépasser les 2 000 dans les mois qui viennent (dépêche TNC 17/10).

Veaux laitiers

Face au constat du difficile renouvellement des générations au sein de la filière veaux de boucherie, Idele et Interbev misent sur la communication. L’objectif : faire découvrir la filière aux jeunes en études agricoles, et remettre au goût du jour une viande parfois délaissée. La filière est essentielle à la pérennité de l’élevage laitier français. « 60 % des mâles laitiers purs sont écoulés par ce biais, et 70 % des mâles croisés ». Le veau de boucherie est donc un moyen de valoriser en France les produits de la filière laitière.
La France a perdu 7 % de ses ateliers veaux de boucherie sur un an, soit l’équivalent de 140 ateliers. « C’est près de 47 000 veaux qui ne seront pas engraissés en France », insiste Didier Bastien. Un chiffre considérable, lorsqu’on voit que les exportations de veaux laitiers vers l’Espagne avoisinent maintenant les 380 000 têtes (dépêche TNC 17/10).

Bien-être animal : l’Europe ne légiférera pas avant les prochaines élections

Le 17 octobre, la Commission européenne a présenté son programme de travail pour 2024. Parmi les grands absents figure le projet de loi sur le bien-être animal. Cet oubli au calendrier semble indiquer que les problématiques de bien-être animal ne seront pas débattues à Bruxelles avant les prochaines élections européennes, au printemps 2024. Seul, un projet de loi sur le transport des animaux devrait être présenté vers le 6 décembre 2023 (dépêche TNC 20/10).

Le secteur du foie gras se relève doucement de la fièvre aviaire

La production de foie gras a progressé de 20 % en France en 2023, après une année 2022 catastrophique marquée par des abattages massifs de canards liés à la grippe aviaire, a annoncé jeudi l’interprofession du foie gras Cifog, qui compte sur la vaccination pour « tourner la page ». Sur les dix dernières années, la production de foie gras a payé un lourd tribut à l’influenza aviaire en perdant 50 % de ses volumes (18 600 tonnes en 2013) (dépêche AFP 10/10).

La campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) débute

Elle a été officiellement lancée début octobre. 64 millions de canards seront vaccinés dans 2700 élevages, sur toute l’année. Au total, sur les 100 millions d’euros que coûte la campagne, ce sont 85% qui seront pris en charge par l’Etat. Une partie du coût de la vaccination reste à la charge des professionnels. La vaccination est placée sous la supervision des vétérinaires sanitaires (Semaine vétérinaire n°2005).

Interprofession européenne de la viande

Interbev s’associe à six interprofessions et syndicats européens des viandes rouges pour former Selma. L’objectif : porter les intérêts des éleveurs européens à Bruxelles. Les interprofessions française (Interbev), belge (Febev), grecque (Edok), italienne (OI Intercarneitalia), espagnole (Provacuno et Interovic) et polonaise (PZBM) s’associent pour former Selma. Acronyme de « Sustainable European Livestock & Meat Association », l’association vise à défendre le modèle européen d’élevage de ruminants, et à représenter les intérêts des éleveurs auprès des décideurs européens (dépêche TNC 19/10).