Des dépêches de septembre - octobre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 25 octobre 2024 (modifié le 31 octobre 2024)

Inauguration à Saclay du Centre « ferments du futur »

Inauguré le 10 octobre, le centre « Ferments du futur », coordonné par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), principale organisation du secteur, veut prendre une longueur d’avance dans la course mondiale aux protéines. Il constitue « un levier majeur pour accompagner les transitions agroalimentaires, nécessaires (pour nourrir) près de 10 milliards d’humains en 2050 », explique son directeur exécutif, Damien Paineau.
Doté d’un budget de 100 millions d’euros sur dix ans, fruit d’un partenariat public-privé, cette plateforme présente la particularité d’explorer tout le spectre de la fermentation, de la première transformation jusqu’au test de faisabilité industrielle d’un produit (dépêche AFP 11/10).

L’Aubrac, seule race bovine allaitante française à contrer la décapitalisation

Toutes les races bovines décapitalisent… Toutes ? Non ! Certaines résistent encore et toujours aux baisses d’effectif. Alors que le Charolais et la Blonde d’Aquitaine affichent une diminution du nombre de têtes de l’ordre de 20 % sur 10 ans, les races rustiques se maintiennent d’après les chiffres du GEB 2024. Compter des variations de l’ordre de 1 % pour les Salers et les Limousines, mais surtout une explosion du nombre d’Aubracs en 10 ans.
Seule grande race allaitante à progresser en effectif, l’Aubrac est passée de 105 000 vaches en 2000 à 245 000 aujourd’hui. Après un relatif désamour dans les années 80, la vache d’hier semble bel et bien coller aux besoins des nouveaux éleveurs. « Nous sommes sur une race facile, qui répond aux attentes des jeunes et du consommateur », résume Cyril Leymarie, directeur de l’OS Aubrac à l’occasion du Sommet de l’élevage. Vêlage facile, élevage extensif, petites carcasses… En bref, l’Aubrac revêt des allures d’Angus français
(dépêche TNC 6/10).

Pourquoi faire encore des concours bovins en 2024 ?

À l’heure des index et de la génomique, trois éleveurs expliquent pourquoi ils présentent encore des animaux sur les rings.
Éleveuse de Normandes, Mélodie Horvais n’a pas loupé une édition du Space de Rennes en 10 ans. Pour elle, exposer une vache est synonyme de bons moments. « Ça fait du bien à tout le monde de sortir un petit peu de son exploitation », tranche l’éleveuse sur le plateau de la Space TV. « C’est une manière de comparer ce qu’on fait, en génétique, comme sur les fermes », souligne Jean-Marc Lethiec, président de la section bretonne du Herd-Book Limousin. Via les discussions informelles « on se tient au courant de ce qui se passe dans les filières, on discute de nos pratiques », poursuit l’éleveuse de Normandes.
Si la convivialité des concours n’est plus à vanter, ils permettent surtout d’apporter une caution aux structures primées. « Dans le monde de la viande, c’est mieux d’avoir un nom pour vendre des reproducteurs », estime Jean-Marc Lethiec. « Ça permet de mettre en évidence une génétique, un style travaillé… Ou encore le résultat de la génétique d’insémination ». En bref, d’exposer les dernières tendances de la saison. Et la filière laitière n’est pas en reste. « Le but, c’est de créer de l’émulation de la filière en se confrontant aux grands noms de la race », explique Philippe Le Hasif, président de Prim’Holstein 56 (dépêche TNC 18/10).